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Contrairement à la tradition, Trump pousse les États-Unis à investir dans des entreprises à but lucratif

Que se passe-t-il lorsque votre actionnaire est l’Oncle Sam ? C’est une question que se posent les entreprises et les investisseurs américains alors que l’administration Trump acquiert des participations dans des sociétés à but lucratif, rompant ainsi avec des décennies d’orthodoxie économique de libre marché.

Les derniers accords impliquent une entreprise aidant à développer une mine de cuivre et de zinc isolée en Alaska et une autre société possédant une mine de lithium au Nevada. Une grande partie du lithium mondial, essentiel à la production de batteries, est traité en Chine. Le gouvernement américain a accordé l’année dernière un prêt de 2,3 milliards de dollars à Lithium Americas, qui construit une mine et une usine de traitement de lithium. L’administration Trump souhaite désormais convertir ce prêt en participation au capital afin d’accélérer la production nationale de minéraux essentiels, a rapporté récemment Reuters.

Un accord similaire a été négocié avec le fabricant américain de puces Intel, qui avait reçu des milliards de dollars de subventions sous l’administration Biden pour construire des usines nationales, mais qui perd de l’argent et peine à rester compétitif. Le gouvernement américain prend une participation de 11 milliards de dollars dans Intel, qualifiée de « propriété passive », ce qui signifie qu’il accepte de voter avec le conseil d’administration de la société, à quelques exceptions près.

Pourquoi nous avons écrit ceci

Les entreprises publiques sont une caractéristique des économies socialistes. En positionnant les États-Unis comme un investisseur à long terme, M. Trump affirme s’assurer des ressources vitales. Mais il pourrait aussi changer fondamentalement le fonctionnement de l’économie américaine.

En revanche, la société japonaise Nippon Steel a accepté en juin d’accorder une « part en or » au gouvernement américain comme condition de son rachat de US Steel pour 14 milliards de dollars, donnant ainsi au gouvernement son mot à dire, y compris un droit de veto sur les décisions critiques, dans la production sidérurgique nationale.

Pour les conservateurs qui considèrent un gouvernement limité et des marchés libres comme la source de la prospérité, la propriété publique est un anathème. Cela risque de favoriser le favoritisme, le copinage et la mauvaise allocation du capital, tout en faisant supporter au contribuable des pertes futures en cas de faillite des entreprises.

“Cela pourrait finir par nuire aux entreprises et aux secteurs que vous essayez d’aider”, prévient Scott Lincicome, chercheur principal au Cato Institute, un groupe de réflexion favorable au libre-échange et aux marchés.

Un rassemblement des employés de US Steel pour afficher leur soutien à la transaction avec Nippon Steel a lieu au centre-ville de Pittsburgh, le 4 septembre 2024.

Mais les partisans du libre marché ne dominent plus la politique économique du Parti républicain. Au Congrès, seuls quelques récalcitrants, comme le sénateur du Kentucky, Rand Paul, ont critiqué l’investissement d’Intel, le qualifiant de dépassement de soi du gouvernement. À droite du MAGA, l’approche interventionniste du président Donald Trump en matière d’économie, allant des tarifs douaniers punitifs et du protectionnisme commercial à la prise d’actions dans des entreprises, est saluée comme la voie à suivre vers une plus grande prospérité et une plus grande sécurité nationale.

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